Installer un écran géant LED sur un stand professionnel ne consiste pas simplement à assembler quelques modules pour créer un mur d’images.
Dans un salon, l’écran LED devient un élément central du dispositif de communication : il attire, il transmet des messages, il influence la perception du visiteur et renforce l’image de marque.
Pourtant, un grand nombre d’installations LED sur des stands souffrent d’erreurs techniques évitables :
- pitch LED inadapté à la distance de vision,
- luminosité trop forte ou trop faible,
- structure insuffisante ou non conforme,
- gestion électrique sous-estimée,
- processeur vidéo sous-dimensionné,
- contenu non optimisé pour un mur LED.
Ce guide très complet détaille chaque étape pour réussir une installation LED sur un stand, de la conception à la validation technique, en passant par le calibrage, la sécurité et la gestion du contenu.
Comprendre le rôle de l’écran géant LED sur un stand : attirer, montrer, convaincre
L’écran géant LED est devenu un outil incontournable sur les salons professionnels.
Il remplit plusieurs fonctions essentielles.
Attirer les visiteurs
Un écran LED visible à plusieurs dizaines de mètres joue le rôle de signal visuel.
Dans des halls très compétitifs, la capacité d’un mur LED à capter l’attention dépend directement :
- du pitch,
- de la luminosité,
- du contraste,
- de la dynamique des contenus.
Un pitch trop fin ou trop gros, une luminosité trop faible ou un contenu sans contraste peuvent réduire considérablement son impact.
Montrer les produits ou services
Le mur LED sert souvent à présenter :
- des démonstrations produit,
- des vidéos immersives,
- des visuels marketing,
- des messages corporates,
- des animations de marque.
Pour cela, l’écran doit être parfaitement uniforme, les couleurs doivent être calibrées, et la fluidité doit être optimale.
Convaincre le visiteur
Sur un stand professionnel, l’écran LED devient un support de démonstration commerciale.
Il aide à expliquer, à illustrer, à projeter, à rendre visible ce qui se passerait difficilement sur des supports imprimés.
Pour que ce rôle soit pleinement assuré, l’installation doit être maîtrisée dans ses aspects techniques, structurels et visuels.
Choisir le bon pitch LED selon la distance réelle du public
Le pitch LED est l’un des critères les plus importants… et l’un des plus souvent mal choisis.
Dans un salon, la distance réelle entre les visiteurs et le mur LED varie en permanence :
- 0,5 m à 2 m dans les petites allées,
- 3 m à 5 m en face du stand,
- 8 m à 15 m pour attirer de loin.
La règle la plus importante : On choisit le pitch LED selon la distance minimale, jamais la distance moyenne.
Recommandations pitch LED en salon professionnel :
| Distance minimale | Pitch idéal | Usage recommandé |
| 0,5 à 1 m | P0.9 – P1.5 | Démonstration très rapprochée, showroom premium |
| 1 à 2 m | P1.5 – P1.9 | Stands moyens, contenus fins, textes |
| 2 à 4 m | P1.9 – P2.6 | Stands classiques, vidéos marketing |
| 4 à 8 m | P2.6 – P3.9 | Grands stands, fond de scène |
| 8 m et + | P3.9 – P4.8 | Impact longue distance |
Un pitch trop large crée un effet de pixellisation, surtout pour les textes, logos, motifs fins ou visuels produits.

Adapter la luminosité du mur LED à l’éclairage du salon
Les salons professionnels sont souvent très éclairés : spots LED, lumière zénithale, projecteurs, panneaux rétroéclairés…
Un écran LED insuffisamment lumineux devient immédiatement gris ou délavé.
Niveaux de luminosité recommandés (en nits) :
| Environnement | Luminosité recommandée |
| Zone sombre / black box | 600–800 nits |
| Salon standard | 800–1 200 nits |
| Hall très lumineux (Porte de Versailles, Eurexpo) | 1 200–1 500 nits |
Une luminosité trop forte n’est pas idéale non plus : elle brûle les blancs, fatigue la vue et réduit le contraste perçu.
La bonne pratique : toujours calibrer la luminosité sur place après installation, en tenant compte de la lumière ambiante et du type de contenu
Prévoir la structure adaptée : stabilité et conformité obligatoire
La structure d’un mur LED en salon doit répondre à trois critères :
- stabilité,
- capacité de charge,
- conformité aux règles du salon.
Erreurs techniques fréquentes :
- Support non validé pour la charge du mur LED.
- Absence de contrepoids ou de lestage suffisant.
- Cloison bois utilisée comme support porteur.
- Mauvaise répartition des charges.
- Hauteur excessive sans renfort.
- Absence de plans et de notes de calcul.
Chez LED Visual Innovation, nous vérifions systématiquement la charge admissible de la structure, la hauteur recommandée, la stabilité au sol et le type de lestage nécessaire selon le modèle d’écran.
Choisir le bon processeur vidéo : un élément déterminant
Le processeur vidéo est le “cerveau” du mur LED.
Or, il est souvent négligé, alors qu’il conditionne :
- la qualité d’image,
- la fluidité,
- la gestion HDR,
- la mise à l’échelle,
- le multifenêtrage.
Questions préalables :
- Faut-il gérer plusieurs sources ?
- Le contenu doit-il être HDR ?
- Y a-t-il besoin d’afficher plusieurs fenêtres simultanément ?
- L’écran doit-il être piloté en temps réel ?
Exemples de choix selon besoins :
| Besoin | Processeur recommandé |
| Affichage simple | NovaStar VX400 / VX600 |
| Showroom / HDR | NovaStar VX1000 |
| Multifenêtrage | RGBlink Venus X3 |
| Diffusion dynamique | SmartView |
Un processeur sous-dimensionné entraîne :
- scintillements,
- artefacts,
- perte de netteté,
- couleurs instables,
- retard d’affichage.
Intégration du contenu : une étape essentielle
Même un mur LED très performant donnera un mauvais résultat si le contenu n’est pas adapté.
Principes fondamentaux :
- Résolution exacte du mur LED
- Le contenu doit être exporté à la résolution exacte (ex : 1920×960) : Un mauvais scaling génère du flou.
- Contraste optimisé pour la lumière du salon
- Les salons réduisent les noirs (Adapter : contrastes, ombres et transitions)
- Transitions modérées (Les transitions trop rapides génèrent un effet stroboscope sur les pitch fins)
- Palette colorimétrique adaptée (Les couleurs trop saturées deviennent agressives)
- Cohérence avec le stand (Revêtements, lumière, mobilier et orientation)
Câblage, alimentation et gestion technique
Sur un salon, tout doit être fiable, protégé et discret.
Alimentation électrique :
- ligne dédiée recommandée,
- vérifier l’ampérage disponible (souvent 3 kW pour un petit stand),
- éviter les multiprises non certifiées,
- prévoir une réserve de puissance pour le processeur.
Câblage vidéo :
- fibre optique conseillée dès 10 m,
- éviter les HDMI > 7 m sans amplification,
- sécuriser les connecteurs (gaine, gaffer).
Ventilation :
Dans un stand fermé, la chaleur peut s’accumuler.
Une ventilation arrière est parfois indispensable pour éviter la baisse de luminosité ou les coupures thermiques.
Matériel de secours :
Toujours prévoir :
- un player backup,
- un fichier vidéo en local,
- un module LED de rechange,
- éventuellement un processeur secondaire.
Les erreurs les plus fréquentes lors d’une installation LED sur un stand
Voici les erreurs recensées le plus souvent sur les salons :
- pitch trop gros pour une vision rapprochée,
- luminosité excessive,
- absence de calibration,
- contenu mal adapté,
- structure insuffisante,
- usage de multiprises grand public,
- processeur inadapté,
- mauvaise ventilation,
- câbles visibles ou non protégés,
- absence de note de calcul.
Une installation LED est un ensemble : écran + structure + contenu + gestion.

Validation bureau de contrôle : obligations et responsabilités
Faut-il une validation d’un bureau de contrôle pour installer un écran LED ?
Cela dépend de l’installation.
Les écrans autoportés de petite taille ne nécessitent pas toujours de validation.
En revanche, si l’écran est suspendu, placé en hauteur ou intégré dans une structure, il est nécessaire de fournir :
- un plan de montage,
- une note de calcul,
- une attestation de conformité.
Les salons exigent de plus en plus une validation par un organisme agréé (Véritas, Dekra, Socotec).
Qui doit fournir la note de calcul ?
Selon la configuration :
- le standiste,
- l’intégrateur LED (LVI lorsqu’on fournit la structure),
- le bureau d’études du salon.
La note doit préciser :
- charges verticales,
- efforts horizontaux,
- lestage,
- résistance des assemblages,
- stabilité.
Le bureau de contrôle vérifie-t-il l’électricité ?
Oui, notamment :
- protections différentielles,
- conformité des câbles,
- section des lignes,
- sécurisation du public.
Que se passe-t-il si la structure n’est pas validée ?
L’organisateur peut :
- refuser l’ouverture du stand,
- demander des modifications,
- exiger un renfort,
- imposer une note de calcul complémentaire.
Il faut anticiper la validation avant le montage. Découvrez nos solutions en termes de bureau d’études et notes de calculs pour stands professionnels !
Tableau récapitulatif : choix techniques selon type de stand
| Type de stand | Pitch idéal | Luminosité | Structure recommandée | Processeur |
| Petit stand | P1.5 – P1.9 | 800–1 000 nits | Totem / mural | VX400 |
| Stand moyen | P1.9 – P2.6 | 1 000–1 200 nits | Structure + encastrement | VX600 / VX1000 |
| Grand stand | P2.6 – P3.9 | 1 000–1 500 nits | Structure sur mesure | Venus X3 / SmartView |
| Stand impact | P2.6 – P4.8 | 1 200–1 500 nits | Arche / suspension | VX1000 / HDR |
FAQ – Installation LED sur stand professionnel
1. Combien de temps prévoir pour installer un mur LED sur un salon ?
Pour un écran de 6 à 15 m², il faut compter environ 2 à 4 heures, hors structure.
Pour une installation encastrée ou complexe : 1/2 journée à 1 journée.
2. Faut-il prévoir un technicien sur place ?
Recommandé pour :
- stands premium,
- diffusions complexes,
- contenus dynamiques,
- ou événements live.
3. Quel pitch choisir pour éviter la pixellisation ?
En salon, le pitch ne doit généralement pas dépasser P2.6 pour un impact visuel optimal.
4. Peut-on intégrer un écran LED dans une structure du standiste ?
Oui, si la structure est validée et prévue pour la charge.
5. Un écran LED nécessite-t-il une ventilation spéciale ?
Dans un stand clos, oui.
Une mauvaise ventilation réduit la luminosité et accélère le vieillissement.
6. Comment éviter les reflets des projecteurs du salon ?
Il faut privilégier :
- LED noire,
- luminosité calibrée,
- orientation adaptée.
7. Faut-il une validation d’un bureau de contrôle pour installer un écran géant LED sur un salon ?
Cela dépend du type d’installation.
Pour les écrans autoportés de petite taille, fixés directement sur une structure prévue pour la charge, la validation n’est pas toujours obligatoire.
En revanche, dès que l’écran est suspendu, placé en hauteur ou intégré dans une structure fournie par un standiste, il est recommandé de fournir :
- un plan de montage,
- une note de calcul,
- et une attestation de conformité.
Les organisateurs de salons exigent de plus en plus une validation par un organisme agréé (Véritas, Dekra, Socotec), notamment lorsque des visiteurs circulent sous la structure.